mardi 27 août 2013

Grand Raid des Pyrénées

GRP80/2013 24 aout 2013




Ouf , c'est fait , le gros objectif trail de l'année est un succès . 80 kms et 5000m D+/5000m D- en 18heures et 26 minutes. Quel pied !

48 heures après , je suis un peu fatigué , les jambes un peu raides , mais rien de bien méchant. Aucune douleur particulière, aucune ampoule , pas de courbatures, bref ça s'est bien passé.
Sur le moment , c'est parfois un peu dur , un peu long , mais au final , c'est une grande satisfaction d'avoir été au bout, et on oublie vite les petits moments de doute qui surgissent forcément au cours de la course.
Vielle Aure, samedi 24 aout 3 heures du matin: je n'ai pas fermé l'œil de la nuit , mais je m'en fous , je suis motivé , ça fait 9 mois que je me prépare les jambes et la cervelle pour courir ce Grand Raid, alors quelques heures de sommeil en moins, c'est un détail. Le départ est donné à 5heures , on allume les frontales, et c'est parti dans le brouillard , sous une pluie fine, mais il fait très doux , et je choisis de ne pas mettre mon vêtement de pluie. Je suis vite  trempé, mais comme on grimpe de 1400m tout de suite , je n'aurai vraiment pas froid. Arrivés au dessus des pistes de ski d'Espiaube, le jour se lève , mais pas les nuages! Jean phi et moi passons au col de Portet après 2h30 de course, tout va bien , on est franchement en avance sur nos prévisions.






 Après un arrêt rapide au premier ravito ( Merlans 2h40 ), nous montons au col de Bastanet ( 2507m), puis c'est la grande descente vers Artigues , très dure ; la météo est meilleure , ce qui permet de voir les nombreux lacs qui jalonnent le parcours. Nous arrivons à Artigues à 11h, déjà 30 kms parcourus et 6 heures de course. Il y a beaucoup de monde , dont Françoise , Elyane et Jean Claude qui sont venus nous encourager. Je sens le Jean Claude qui bouillonne de ne pas "en être"!! Il s'agit maintenant de partir en direction du Pic , soit 1650 m de montée non stop! Jean Phi mène l'allure, je m'accroche , et nous atteignons le col de Sencours ( 2378m ) vers 13h30. là , il commence à faire froid , avec du vent , et l'organisation impose à tous de partir vers le sommet en ayant enfilé veste, gants et bonnet. Je commence à souffrir sérieusement ( fatigue? altitude ?) et me fait lâcher par Jean Phi. Arrivée au sommet à 14h26, je suis bien entamé ! . 3 minutes d'arrêt pour reprendre mon souffle , échanger deux/trois mots avec les contrôleurs , et j'attaque une descente d'abord prudente puis plus soutenue pour rattraper mon retard. Petite glissade imprévue sur un névé et je retrouve J-Phi à Sencours ; nous fonçons ensemble en descente vers Tournaboup ( km 50) où nous arrivons à 16h04. Soupe, pâtes, pain , jambon et fromage me sont nécessaires pour réalimenter la machine . Le team de supporters est là, ça fait bien plaisir , et je devine la fumée qui sort de Jean-Claude , de plus en plus énervé de ne pas courir ! je suis de nouveau en bonne forme , les petites douleurs un peu partout se transforment en douleurs nulle part , parce que le cerveau a pris le contrôle. Le message est clair , je vais au bout , point final.

Nous attaquons maintenant le très longue montée ( 9kms ) vers le col de Barèges ( 2408m) atteint à 18h44, soit 56 minutes d'avance sur notre planning.



 Puis encore un section longue ( 9.5 kms) de descente/montée assez techniques pour rejoindre le dernier point de contrôle et de ravitaillement , Merlans de nouveau, ou nous arrivons à 20h42. Jean Phi a sérieusement mal aux tibias , et moi j'ai une frite d'enfer , malgré une barre dans le dos très gênante quand il s'agit de se pencher au sol. Nous nous arrêtons (un peu trop longtemps ) pour grignoter , sortons les frontales , grimpons les derniers 200m de positif pour repasser au col de Portet, et c'est la descente finale de 12kms vers l'arrivée. La nuit est tombée , le brouillard est revenu, et c'est avec difficultés que nous cherchons les balises pour rester sur le circuit ( les frontales dans le brouillard , c'est comme les pleins phares en voiture: on ne voit rien à plus de 10 m!) . Malgré tout , nous arrivons à trottiner assez souvent et à ne pas perdre trop de temps; les lumières de Saint Lary se rapprochent , nous redoublons pas mal de concurrents sur les 3 derniers kilomètres pour finir sur la ligne à 23h26 , sur la place centrale de Vielle Aure , dans une ambiance de grande fête avec des centaines de spectateurs malgré l'heure tardive , les bistros et restos bondés, la sono , et curieusement , dans ce fond de vallée , il fait de nouveau doux!
Que le pichet de rosé du resto fut bon ! quelle satisfaction d'avoir fini ! En fait , tout s'est bien passé , nous avons toujours été un peu en avance sur le planning que nous nous étions fixé ,sans forcer outre mesure; le beau temps n'étant globalement pas au rendez-vous , nous avons assez peu vu les beaux paysages traversés , mais par contre nous n'avons pas souffert ni de la chaleur ni du froid. L'organisation de la course est parfaite , les bénévoles sont souriants, et aux petits soins , c'est génial .

C'est décidé , l'année prochaine , soit je refais le 80 avec un objectif de temps plus ambitieux, soit je trouve un ultra de 100kms ( CCC ? ) pour franchir la barre !

ci dessous le lien vers la vidéo officielle ( reportage de Sports + ) :

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=1S2wnylaIR8

mercredi 7 août 2013

Rando Vallée d'Aspe , juillet 2013

3 jours de rando en vallée d'Aspe. Suite de la "traversée des Pyrénées", entamée en 2011 , et poursuivie en 2012 , avec la traversée intégrale du pays basque en 7 jours de marche.

Vendredi soir 12 juillet : nuit au gite La Garbure à Etsaut . Le groupe y dine alors que Cathy et moi les rejoignons vers 23h , en provenance de La Rochelle.

Le samedi matin , le groupe se scinde en deux : ceux qui prennent la route courte pour monter au refuge d'Arlet , et ceux qui passent par Ansabère . Rendez-vous fixé pour le pique nique au col de Pau.
Nous laissons la voiture au pont de Lamary et montons vers les aiguilles. Passage aux cabanes , pui au lac d'Ansabère partiellement recouvert d'un très gros névé; sur la crête ( côte 2032) , nous basculons vers l'Ibon d'Acherito , que nous contournons par le sud .Nous prenons ensuite la direction du col de Pau , ou nous nous arrêtons pour le pique nique .

 Le temps s'est amélioré et nous rentrons les ponchos pour continuer vers le refuge d'Arlet , que nous atteignons vers 15h. Belle rando en bord de crêtes. L'orage monte et un déluge de grêle s'abat , qui recouvre la montagne d'une belle pellicule blanche . Le refuge est superbement propre , l'accueil y est fort agréable , et le diner fut très bon et copieux .

 Peu de ronfleurs la nuit et le lendemain , nous démarrons en bonne forme , et avec un beau soleil. Les paysages jusqu'aux cabanes d'Espelunguère sont superbes ; avons vu isards et marmottes. La méteo semble bonne et nous attaquons donc la montée ( rude ) vers le lac d'Estaens, ou nous déjeunons , et ou nous nous baignons ( fraiche mais supportable ). La partie suivante vers Candanchu en passant par le GR11, est longue ,( très longue même pour certains), et nous ne pourrons pas éviter l'orage de l'après-midi. Nous atteignons Candanchu en ordre dispersé, selon les forces et le rythme de chacun. La soirée à l'hôtel les Edelweiss fut parfaite , les chambres très confortables , et l'accueil encore une fois excellent.


Le lendemain , nous tenons compte de la fatigue générale et abandonnons l'idée de faire le long chemin par le col des Moines, le refuge d'Ayous et le chemin de la mature. Nous attaquons donc au niveau de Peyrenere, direction refuge de Larry puis descente sur Urdos .







 Lac d'Estaens

 

 ... Encore lui qui sert l'apéritif !






 ... Santé !

 ... Aldo !!


 

 Col de Pau


Trois bonnes journées , avec des paysages magnifiques , qui laissent présager un spectacle encore plus beau lors de nos prochaines journées de marche qui devraient , si tout va bien , nous faire passer, l'année prochaine  par l'Ossau , le Balaïtous, Respumoso , Arratille , Vignemale , entre autres ...
J'en veux encore !!