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lundi 8 octobre 2018
samedi 22 septembre 2018
septembre 2018. Un petit tour en Italie du nord
Une belle virée dans le nord de l'Italie , 6 jours , sur le chemin du retour de notre séjour/croisière en Croatie
.Nous sommes 4 ( Françoise, Jean Phi, Cathy et moi) . Notre première halte sera Padoue où nous arrivons en fin d'après-midi. Nous visitons d'abord une villa paladienne à Stra , la Villa Pisani. Puis nous passons une très bonne soirée au centre de Padoue , petit resto piazza della fruta ... , Spritz à l'apéro... Cool. Le deuxième jour ,nous allons voir , le long du canal de la Brenta , qui relie Padoue à la lagune de Venise , une autre villa , la villa Foscari , puis nous visitons la ville , et notamment les deux basiliques , Santa Giustina , et Saint Antoine ( de Padoue! ) wikipedia . Il y a peu de tourisme à Padoue , les foules se rendant plutôt à Venise , située à moins de 40 kms.
Nous quittons Padoue le matin du troisième jour pour faire une cinquantaine de kms et arriver à Vérone . Nous visitons les arènes , majestueuses , puis l'église Saint Eufemia nous promenons dans les rues du centre ville , y déjeunons . Verone , c'est beaucoup plus touristique que Padoue , pas mal de monde mais un centre ville très agréable.
Nous quittons Vérone en début d'après-midi pour nous rendre à Riva del Garda , puis nous montons au dessus du lac et trouvons un hébergement au bord d'un autre lac,le lac Ledro , plus petit mais dans un cadre absolument magnifique. Le lendemain , nous partons tôt marcher dans les montagnes, grimpons vers une ligne de crête percée de grottes qui furent les abris précaires de soldats autrichiens pendant la première guerre mondiale. Une cabane aménagée , ainsi que des photos dans une grotte nous font découvrir leur histoire . Un drapeau autrichien flotte au vent ... c'est assez impressionnant. Nous rebroussons chemin et allons au refuge Pernici . C'est maintenant un refuge de montagne , mais ce fut à l'origine la base de la garnison gardant le passage. On a adoré cette ballade, les chemins sont très beaux , assez bien entretenus ,et nous sommes tombés sur un lieu d'histoire par pur hasard , car nous n'avions ni cartes , ni n'avions potassé un quelconque guide touristique !
lac de Ledro
Dans la montagne
Nous retournons vers le lac de Garde , que nous allons longer sur toute son bord est , avec un pique nique et une bonne baignade vers Malcesine .
Au bord du lac de Garde
Puis nous filons vers Milan ou nous vons réservé un appartement pour 2 nuits. Très confortable , bien équipé , il est situé à 100m d'une station de métro. Nous passerons deux jours à visiter Milan en nous déplaçant en métro et à pied. Evidemment , nous avons visité le Duomo , gigantesque , enormissime , mais pas forcément très beau , à mon goût.
La piazza del Duomo , vue depuis le toit
l'incroyable forêt de colonnades et de statues sur le toit du Duomo
Milan , il y a beaucoup de choses à voir , mais aussi beaucoup de monde . Nous avons pas mal tourné dans le centre , dans le triangle de la mode , mais aussi dans un nouvau quartier de buildings . avons visité aussi un musée ( pinacothèque ) léché les vitrines de boutiques de (grand) luxe , aperçu des voitures de malades , des mannequins , mangé des glaces et gouté le plat" local" , l'escalope milanèse ! Et le dimanche en fin de matinée , nous avons repris la voiture en direction de Côme et de son magnifique lac...
Cathy , et sa Mac Laren , enfin si elle gagne au loto !
ou peut être une Lamborghini ...
Milan , ville moderne
Promenade le long de la côte est du lac de côme... Spritz !!!
Apéritif et pique nique au bord du lac de Côme , dans le village de Bellano
lac de côme , magnifique
Nous avons quitté le lac le lundi après midi , Jean Phi et Françoise ont repris leur avion à Bergame , puis Cathy et moi avons roulé vers Saint Eustache où nous avons passé une belle soirée et la nuit chez Zabeth et Patrice . Et le mardi soir , nous avons retrouvé la maison , après 4 semaines d'absence , ayant enchainé un séjour à Saint Lary , pour le Grand raid des Pyrénées , un séjour à Saint Gervais pour la TDS , une traversée de l'Italie , une semaine de bateau et 4 jours de plus en Istrie , puis une traversée de l'Italie du nord en 6 jours ... Ouf , posés ! J'adore voyager , mais c'est bon quand même de se poser à la maison de temps en temps !
dimanche 9 septembre 2018
sur la Trace des Ducs de Savoie , TDS, Aout 2018
Chamonix , 27 aout 2018
Ultra trail , encore ...
Pour la troisième fois , je me retrouve ici, pour courir un ultra trail !! Et Chamonix est devenue La Mecque mondiale de l'ultra endurance. Il y a seulement 7 ou 8 ans , l'UTMB n'etait pour moi même pas un rêve , juste un truc inaccessible . Mais cela m'intriguait ... beaucoup...
Et puis , j'ai couru en mai 2012 l'Euskal raid , 2 fois 50 kms ( Merci Jean Phi de m'avoir forcé à m'inscrire !) . Et j'ai adoré , le deuxième jour , sous l'orage et le déluge, cette fin de course ou je vivais un truc hors norme. Alors j'ai enchainé avec le GRP80 en 2013 ( un peu plus de 18h pour 80 kms et 5000 m de D+ : le pied ! ) , Et en 2014 , j'ai franchi le cap des 100 kms , en courant , encore sous le gros mauvais temps , le GRP 120 et ses presque 7000 m de D+ : j'ai fini vidé , mais tellement heureux ! Alors , quand en janvier 2015 , j'ai reçu le mail de l'UTMB m'annonçant que j'étais tiré au sort , il a fallu que je me rende à l'évidence ; le "même pas en rêve" devenait réalité . Les 8 mois de préparation qui ont suivi , je les ai bien vécus, pas un seul jour sans penser au moins un moment à l'épreuve qui m'attendait . Et j'ai avalé les 171 kms et les 10 000 m de D+; en 2016 , ce fut le trail de Bourbon à la Réunion , 111 kms , puis j'ai voulu conclure ma courte carrière d'ultra trailer en refaisant en 2017 l'UTMB , ayant bénéficié une nouvelle fois d'un tirage au sort favorable. Et ce fut un bel échec , car j'ai négligé de bosser le mental , la base et l'élement indispensable à une fin heureuse. Au bout de seulement 3 ultra XL, j'etais tombé dans la "routine" ; J'ai donc décidé de pousser une année de plus et me suis fixé de réaliser en 2018 , deux ultra ; Ce serait l'ultra Aubrac en avril et la TDS fin aout. J'ai fini l'Aubrac sans trop de problèmes; et donc il me restait 5 mois pour me consacrer à preparer la TDS , course réputée difficile , avec un gros niveau de concurence ( elle fait , comme l'UTMB , partie du world tour , avec des coureurs venant de presque 100 pays différents ), et donc des barrières horaires assez serrées.
Grosse différence cette année , nous sommes deux à la préparer , Laurent ( qui vise le Graal de l'UTMB en 2019 ) , s'est joint à moi.
veille de course , dernière révision du parcours
Mardi après-midi, nous arrivons ensemble à la remise des dossards , puis , le mercredi à 6h ,prenons ensemble le bus qui nous dépose à Courmayeur pour le départ. Le temps est beau , mais les mauvaises prévisions météo obligent l'organisation à décaler le départ de 2 heures et à modifier le parcours en évitant le Passeur de Pralognan , passage surnommé" le cimetière des trailers ", zone trop risquée pour faire passer sous l'orage et de nuit la majorité des 1800 coureurs . Nous ferons donc quelques kms de plus , mais un peu moins de D+ en empruntant une partie de route pour accéder au Cormet de Roselend , col sauvage et perdu ou sera placée la base vie de la course.
8h , le départ est donné , nous sommes plutôt en fin de peloton , mais pas non plus au dernier rang ; la première montée de 1300 m de D+ jusqu'à l'arête du Mont Fabre se passe tranquille , ça bouchonne un peu , donc on ne laisse pas trop de jus , et nous profitons de ce rythme pépère pour admirer le paysage de ce Val Veni que je commence à connaitre puisque déjà traversé deux fois ( en sens inverse ) sur l'UTMB en 2015 et 2017 .
Première descente jusqu'au lac Combal et le premier ravito , puis belle montée raide de 600m vers le col de Chavannes; Laurent semble monter un peu mieux que moi , mais m'attend quelques secondes au sommet.
Vient alors une longue descente roulante ( 9,3 kms ). Laurent prend rapidement 200 mètres d'avance, moi je suis "en dedans " , surtout préserver les jambes , boire , repousser le plus longtemps possible les premières douleurs aux cuisses. En bas , la pluie arrive , et il faut se couvrir . Je bénis mon choix d'équipement et le dernier investissement fait cet été avec le sac Salomon 12l : je peux attraper ma veste de pluie sans enlever le sac , sans m'arreter , et je peux enfiler la veste directement par dessus le sac, le protégeant ainsi de la pluie; Et je rattrape donc quantité de coureurs ( dont Laurent ) qui doivent s'arreter , enlever le sac , l'ouvrir pour enfiler la veste . Nous effectuons ensemble la montée , belle et sauvage , vers le col du Petit Saint Bernard , où nous attendent nos supportrices préférées , Laurence et Cathy .
Le temps s'est amélioré , et nous pouvons nous ravitailler et nous reposer quelques minutes. On enchaine alors avec une longue et roulante descente de 15kms et 1400 m de D- vers Bourg Saint Maurice ( km 51 ) que nous atteignons après 9h14 de course , soit en avance de près de 45 minutes sur mon estimation .
Tout va bien jusqu'à présent , notre assistance de choc nous facilite la tâche et nous permet de profiter de quelques minutes de repos . La première partie de course , la plus facile , est achevée. Il est temps de passer aux choses sérieuses , avec la grosse montée suivante vers le cormet de Roselend , la tombée de la nuit ,et la distance qui va certainement commencer à nous
tirer sur la couenne . La sortie de Bourg par des petits chemins est super raide , et l'un comme l'autre commençons par avoir des difficultés à digérer notre ravitaillement. Laurent , plus que moi , subit cette montée au début , puis nous fait une petite chute en contrebas d'une sente bien grasse après les violentes pluies de l'après midi . Pas de bobos , mais nous devons rester très vigilants sous l'éclairage des frontales sur ces chemins glissants. La montée au col est in-ter-mi-nable , en partie sur la route goudronnée , et nous arrivons au ravitaillement après plus de 4 heures de montée ( km 71, 4200 m de D+ ) .Il est 23h , la nuit est noire , une pluie fine et le brouillard nous plongent dans le halo flouté de nos frontales . Nous sommes vidés l'un comme l'autre , il nous est totalement impossible de manger , je crève d'envie de dormir. Nous restons beaucoup trop longtemps à ce ravito ( 1h !! ) , juste pour se reposer un peu , enfiler des vêtements secs , faire le plein d'eau ; Je suis prêt à repartir , j'attends un peu Lolo qui fignole sa tenue pour la nuit à venir , puis nous repartons ensemble vers le col de la Sauce . La progression est relativement lente , nous sommes dans le dur. On enchaine par une descente " à l'aveugle"( brouillard, pluie fine,vent ) de 700m de D- ; cette zone entre le km 67 et le km 87 est une succession de montées et descentes dans un environnement sauvage , sous une nuit sans lune , du brouillard , du vent sur les cols , et un terrain soit très gras , soit carrément aquatique , ruisseaux qui débordent , prairies gorgées d'eau , zones marécageuses. De jour et par beau temps , ça doit être magnifique ! A un point bas ( la Gittaz km 76), nous trouvons une grange et un préau ou nous nous arretons quelques instants pour récupérer. Laurent qui a très froid repart vite , moi je reste un peu plus et redémarre quelques minutes plus tard. Je m'accroche à un petit groupe , suit sans problème , et dès que je peux double quelques coureurs ; imperceptiblement , mon état physique s'améliore , je finis la montée avec une jeune traileuse avec qui je discute très sympatiquement , et ensemble nous revenons sur Lolo. Je continue avec Julie ( ma petite copine traileuse de 35 ans de moins que moi) , et la tête dans ma capuche , je ne vois pas que derrière Laurent décroche. Arrivé au sommet ( col de la Gitte 2315 m ) , je laisse la petite jeune partir , et me pose sur un caillou pour attendre Lolo. Mais ça caille vraiment , alors je décide de commencer à descendre prudemment ( ça patine grave) en espérant qu'il me rattrape vite . Mais pas de Laurent qui revient cette fois . Je me sens plutôt bien , et sans attaquer , je commence à jouer à PacMan et rattrape de petits groupes , puis double dès que l'occasion se présente . Je commence à planer au dessus de mes chaussures , je rentre dans cet état que j'ai déjà ressenti où plus aucune douleur n'existe , où la concentration est naturelle , où mes pieds pensent seuls à l'endroit où il doivent se poser pour éviter les chutes , où je n'ai plus besoin de visualiser mes images ressources, où plus aucune pensée négative n'arrive ; je n'ai plus froid , je n'ai plus soif , je n'ai pas faim , je marche , je croque le chemin , j'avance dans une sérénité totale , je suis d'une confiance incroyable et j'arrive au ravitaillement du col de Joly, dans un brouillard à couper au couteau . Il est 5h du matin , je fais le job , me ravitaille ( très peu mais je recommence à pouvoir grignoter des bricoles) , surveille l'entrée de la tente en espérant voir arriver Laurent, puis repart seul dans la descente, en trottinant ... Non seulement je double du monde , mais je mets un vent à la plupart des coureurs que je dépasse ! Je suis tellement dans ma course , que je ne m'aperçois pas du jour qui se lève , je quitte mes gros gants , mon bonnet , ma veste goretex car la température remonte vite à mesure que je me rapproche de la vallée ; j'arrive maintenant en zone connue : nous retrouvons à Nant Borrand le chemin de l'UTMB ( toujours en sens inverse) ; après Notre Dame de la Gorge , je sais qu'il y a 4 kms de plat , et je relance pour courir le plus possible tout en me préservant les muscles . Je suis aux Contamines , au km 99.9,il est 7h 10. Cathy et Laurence sont là ( leur nuit a été courte ! ) La très bonne idée vient d'elles : elles ont acheté des viennoiseries , alors je zappe le ravito , sa soupe aux vermicelles et ses Tuc pour me faire un café/croissant qui me fait un bien fou . Je plaisante avec les bénévoles , petite bise à Cathy , et je me lance dans la montée vers les chalets de Miage et le col du Tricot. Cathy m'a donné mon classement ( 1034 eme au col du Joly ), alors je commence à calculer que je vais rentrer dans les mille premiers , je calcule aussi mon heure d'arrivée et me rends compte que , si tout continue à aller bien , je vais me claquer un temps sous la barre des 30 heures . J'essaye de chasser ces calculs un peu cons , et me force à ne penser qu'à mon rythme de marche , préserver mes quadriceps , boire . La montée est régulière , je tente la marche afghane en utilisant au maxi les batons . Je double encore du monde . La fin de la grimpette au col du tricot est raide ; je me fais passer par deux jeunes ( que je ne reverrai pas ) puis par un couple d'espagnols ( que je vais reprendre rapidement dans la descente ) . Arrivé au col , je me remets à calculer et imagine que les 30 heures sont dans la poche. De nouveau je chasse cette idée pour me concentrer à ne surtout pas tomber dans la descente , mais je prends quand même quelques risques , c'est trop bon de pouvoir "envoyer" encore après 110 kms ! Je finis aux Houches en courant sur les derniers lacets bitumés. Les cloches sonnent , il est midi ... soit 28h de course !! Maintenant , j'ai la banane , je sais qu'il n'y a plus de danger de craquer ou de tomber , juste 8 kms d'une alternance de faux plats montants et descendants pour rallier Cham' . Je décide donc de profiter et je ne relance presque plus , je ne suis même plus pressé de finir , je fais de la marche rapide , c'est tout. J'attends vraiment les derniers 500 m pour recommencer à courir , traverser les rue pietonnes de Cham' ou les applaudissement fusent des terrasses des bistrots , sur lesquelles s'entasse un monde fou , composé en grande majorité des coureurs de l'UTMB et CCC dont le départ est le lendemain. Ca applaudit pas mal , je souris et remercie tous ces gens qui savent ce que c'est que de finir un ultra. Je prends ça comme une belle reconnaissance de l' effort accompli ; Bientôt le dernier virage , Cathy court et filme et je passe d'un bord à l'autre des balustrades pour taper dans les dizaines de mains qui se tendent pour saluer les finishers. 29h20 , 866 eme , objectif premier ( finir) atteint , objectifs accessoires ( dans les mille et moins de 30h) atteint !! Whaouh , c'est bon !!
Sur la ligne d'arrivée : emotion garantie !
finish line ! C'est bon , t'as les points Lolo !!
On me remet la veste finisher , et je fonce à la douche , puis avale une petite salade crudités ( pas envie d'autre chose) et nous nous dirigeons vers la ligne pour accueillir Lolo , qui a souffert mais qui réalise une belle fin de course qu'il boucle en 31h .
et la photo finishers !!!
Bon , j'ai promis que c'était le dernier ultra XL . Evidemment , quand on finit aussi bien , on pense qu' on peut en faire encore pas mal , mais on oublie toute la dure préparation ,les entrainements ,la muscu , les jours où on se force à courir pour maintenir le niveau , le régime alimentaire relativement strict, les apéros au jus de fruit et sans cacahuetes ! Je vais bien sûr continuer à courir , à surveiller mon poids , à me préparer encore sérieusement pour de nouvelles échéances , mais je vais plutôt me limiter à des trails en deça des 80 kms , des courses d'un jour, disons de 30 à 80 kms ; je trouve que c'est déjà pas mal , et il y a tellement de choix que j'espère pouvoir aussi découvrir d'autres paysages, d'autres montagnes, d'autres ambiances ...
https://www.youtube.com/watch?v=UC0sMO0oUo8
Ultra trail , encore ...
Pour la troisième fois , je me retrouve ici, pour courir un ultra trail !! Et Chamonix est devenue La Mecque mondiale de l'ultra endurance. Il y a seulement 7 ou 8 ans , l'UTMB n'etait pour moi même pas un rêve , juste un truc inaccessible . Mais cela m'intriguait ... beaucoup...
Toujours impressionnant le Mont Blanc vu de l'autoroute avant l'arrivée à Chamonix
Et puis , j'ai couru en mai 2012 l'Euskal raid , 2 fois 50 kms ( Merci Jean Phi de m'avoir forcé à m'inscrire !) . Et j'ai adoré , le deuxième jour , sous l'orage et le déluge, cette fin de course ou je vivais un truc hors norme. Alors j'ai enchainé avec le GRP80 en 2013 ( un peu plus de 18h pour 80 kms et 5000 m de D+ : le pied ! ) , Et en 2014 , j'ai franchi le cap des 100 kms , en courant , encore sous le gros mauvais temps , le GRP 120 et ses presque 7000 m de D+ : j'ai fini vidé , mais tellement heureux ! Alors , quand en janvier 2015 , j'ai reçu le mail de l'UTMB m'annonçant que j'étais tiré au sort , il a fallu que je me rende à l'évidence ; le "même pas en rêve" devenait réalité . Les 8 mois de préparation qui ont suivi , je les ai bien vécus, pas un seul jour sans penser au moins un moment à l'épreuve qui m'attendait . Et j'ai avalé les 171 kms et les 10 000 m de D+; en 2016 , ce fut le trail de Bourbon à la Réunion , 111 kms , puis j'ai voulu conclure ma courte carrière d'ultra trailer en refaisant en 2017 l'UTMB , ayant bénéficié une nouvelle fois d'un tirage au sort favorable. Et ce fut un bel échec , car j'ai négligé de bosser le mental , la base et l'élement indispensable à une fin heureuse. Au bout de seulement 3 ultra XL, j'etais tombé dans la "routine" ; J'ai donc décidé de pousser une année de plus et me suis fixé de réaliser en 2018 , deux ultra ; Ce serait l'ultra Aubrac en avril et la TDS fin aout. J'ai fini l'Aubrac sans trop de problèmes; et donc il me restait 5 mois pour me consacrer à preparer la TDS , course réputée difficile , avec un gros niveau de concurence ( elle fait , comme l'UTMB , partie du world tour , avec des coureurs venant de presque 100 pays différents ), et donc des barrières horaires assez serrées.
Grosse différence cette année , nous sommes deux à la préparer , Laurent ( qui vise le Graal de l'UTMB en 2019 ) , s'est joint à moi.
la photo souvenir à la remise des dossards
mardi après-midi à Cham , les rochelais en vacances !
Chamonix
veille de course , préparation des sacs ( course et allègement )
8h , le départ est donné , nous sommes plutôt en fin de peloton , mais pas non plus au dernier rang ; la première montée de 1300 m de D+ jusqu'à l'arête du Mont Fabre se passe tranquille , ça bouchonne un peu , donc on ne laisse pas trop de jus , et nous profitons de ce rythme pépère pour admirer le paysage de ce Val Veni que je commence à connaitre puisque déjà traversé deux fois ( en sens inverse ) sur l'UTMB en 2015 et 2017 .
Montée à l'arête du Mont Favre , Val Veni, avec vue sur le massif du Mont Blanc . Ici ,à droite , la noire de Peuterey
en montant au col Chavannes

Le lac Verney, au pied du col du Petit St Bernard
Le temps s'est amélioré , et nous pouvons nous ravitailler et nous reposer quelques minutes. On enchaine alors avec une longue et roulante descente de 15kms et 1400 m de D- vers Bourg Saint Maurice ( km 51 ) que nous atteignons après 9h14 de course , soit en avance de près de 45 minutes sur mon estimation .
Tout va bien jusqu'à présent , notre assistance de choc nous facilite la tâche et nous permet de profiter de quelques minutes de repos . La première partie de course , la plus facile , est achevée. Il est temps de passer aux choses sérieuses , avec la grosse montée suivante vers le cormet de Roselend , la tombée de la nuit ,et la distance qui va certainement commencer à noustirer sur la couenne . La sortie de Bourg par des petits chemins est super raide , et l'un comme l'autre commençons par avoir des difficultés à digérer notre ravitaillement. Laurent , plus que moi , subit cette montée au début , puis nous fait une petite chute en contrebas d'une sente bien grasse après les violentes pluies de l'après midi . Pas de bobos , mais nous devons rester très vigilants sous l'éclairage des frontales sur ces chemins glissants. La montée au col est in-ter-mi-nable , en partie sur la route goudronnée , et nous arrivons au ravitaillement après plus de 4 heures de montée ( km 71, 4200 m de D+ ) .Il est 23h , la nuit est noire , une pluie fine et le brouillard nous plongent dans le halo flouté de nos frontales . Nous sommes vidés l'un comme l'autre , il nous est totalement impossible de manger , je crève d'envie de dormir. Nous restons beaucoup trop longtemps à ce ravito ( 1h !! ) , juste pour se reposer un peu , enfiler des vêtements secs , faire le plein d'eau ; Je suis prêt à repartir , j'attends un peu Lolo qui fignole sa tenue pour la nuit à venir , puis nous repartons ensemble vers le col de la Sauce . La progression est relativement lente , nous sommes dans le dur. On enchaine par une descente " à l'aveugle"( brouillard, pluie fine,vent ) de 700m de D- ; cette zone entre le km 67 et le km 87 est une succession de montées et descentes dans un environnement sauvage , sous une nuit sans lune , du brouillard , du vent sur les cols , et un terrain soit très gras , soit carrément aquatique , ruisseaux qui débordent , prairies gorgées d'eau , zones marécageuses. De jour et par beau temps , ça doit être magnifique ! A un point bas ( la Gittaz km 76), nous trouvons une grange et un préau ou nous nous arretons quelques instants pour récupérer. Laurent qui a très froid repart vite , moi je reste un peu plus et redémarre quelques minutes plus tard. Je m'accroche à un petit groupe , suit sans problème , et dès que je peux double quelques coureurs ; imperceptiblement , mon état physique s'améliore , je finis la montée avec une jeune traileuse avec qui je discute très sympatiquement , et ensemble nous revenons sur Lolo. Je continue avec Julie ( ma petite copine traileuse de 35 ans de moins que moi) , et la tête dans ma capuche , je ne vois pas que derrière Laurent décroche. Arrivé au sommet ( col de la Gitte 2315 m ) , je laisse la petite jeune partir , et me pose sur un caillou pour attendre Lolo. Mais ça caille vraiment , alors je décide de commencer à descendre prudemment ( ça patine grave) en espérant qu'il me rattrape vite . Mais pas de Laurent qui revient cette fois . Je me sens plutôt bien , et sans attaquer , je commence à jouer à PacMan et rattrape de petits groupes , puis double dès que l'occasion se présente . Je commence à planer au dessus de mes chaussures , je rentre dans cet état que j'ai déjà ressenti où plus aucune douleur n'existe , où la concentration est naturelle , où mes pieds pensent seuls à l'endroit où il doivent se poser pour éviter les chutes , où je n'ai plus besoin de visualiser mes images ressources, où plus aucune pensée négative n'arrive ; je n'ai plus froid , je n'ai plus soif , je n'ai pas faim , je marche , je croque le chemin , j'avance dans une sérénité totale , je suis d'une confiance incroyable et j'arrive au ravitaillement du col de Joly, dans un brouillard à couper au couteau . Il est 5h du matin , je fais le job , me ravitaille ( très peu mais je recommence à pouvoir grignoter des bricoles) , surveille l'entrée de la tente en espérant voir arriver Laurent, puis repart seul dans la descente, en trottinant ... Non seulement je double du monde , mais je mets un vent à la plupart des coureurs que je dépasse ! Je suis tellement dans ma course , que je ne m'aperçois pas du jour qui se lève , je quitte mes gros gants , mon bonnet , ma veste goretex car la température remonte vite à mesure que je me rapproche de la vallée ; j'arrive maintenant en zone connue : nous retrouvons à Nant Borrand le chemin de l'UTMB ( toujours en sens inverse) ; après Notre Dame de la Gorge , je sais qu'il y a 4 kms de plat , et je relance pour courir le plus possible tout en me préservant les muscles . Je suis aux Contamines , au km 99.9,il est 7h 10. Cathy et Laurence sont là ( leur nuit a été courte ! ) La très bonne idée vient d'elles : elles ont acheté des viennoiseries , alors je zappe le ravito , sa soupe aux vermicelles et ses Tuc pour me faire un café/croissant qui me fait un bien fou . Je plaisante avec les bénévoles , petite bise à Cathy , et je me lance dans la montée vers les chalets de Miage et le col du Tricot. Cathy m'a donné mon classement ( 1034 eme au col du Joly ), alors je commence à calculer que je vais rentrer dans les mille premiers , je calcule aussi mon heure d'arrivée et me rends compte que , si tout continue à aller bien , je vais me claquer un temps sous la barre des 30 heures . J'essaye de chasser ces calculs un peu cons , et me force à ne penser qu'à mon rythme de marche , préserver mes quadriceps , boire . La montée est régulière , je tente la marche afghane en utilisant au maxi les batons . Je double encore du monde . La fin de la grimpette au col du tricot est raide ; je me fais passer par deux jeunes ( que je ne reverrai pas ) puis par un couple d'espagnols ( que je vais reprendre rapidement dans la descente ) . Arrivé au col , je me remets à calculer et imagine que les 30 heures sont dans la poche. De nouveau je chasse cette idée pour me concentrer à ne surtout pas tomber dans la descente , mais je prends quand même quelques risques , c'est trop bon de pouvoir "envoyer" encore après 110 kms ! Je finis aux Houches en courant sur les derniers lacets bitumés. Les cloches sonnent , il est midi ... soit 28h de course !! Maintenant , j'ai la banane , je sais qu'il n'y a plus de danger de craquer ou de tomber , juste 8 kms d'une alternance de faux plats montants et descendants pour rallier Cham' . Je décide donc de profiter et je ne relance presque plus , je ne suis même plus pressé de finir , je fais de la marche rapide , c'est tout. J'attends vraiment les derniers 500 m pour recommencer à courir , traverser les rue pietonnes de Cham' ou les applaudissement fusent des terrasses des bistrots , sur lesquelles s'entasse un monde fou , composé en grande majorité des coureurs de l'UTMB et CCC dont le départ est le lendemain. Ca applaudit pas mal , je souris et remercie tous ces gens qui savent ce que c'est que de finir un ultra. Je prends ça comme une belle reconnaissance de l' effort accompli ; Bientôt le dernier virage , Cathy court et filme et je passe d'un bord à l'autre des balustrades pour taper dans les dizaines de mains qui se tendent pour saluer les finishers. 29h20 , 866 eme , objectif premier ( finir) atteint , objectifs accessoires ( dans les mille et moins de 30h) atteint !! Whaouh , c'est bon !!
Sur la ligne d'arrivée : emotion garantie !
finish line ! C'est bon , t'as les points Lolo !!
On me remet la veste finisher , et je fonce à la douche , puis avale une petite salade crudités ( pas envie d'autre chose) et nous nous dirigeons vers la ligne pour accueillir Lolo , qui a souffert mais qui réalise une belle fin de course qu'il boucle en 31h .
et la photo finishers !!!
Bon , j'ai promis que c'était le dernier ultra XL . Evidemment , quand on finit aussi bien , on pense qu' on peut en faire encore pas mal , mais on oublie toute la dure préparation ,les entrainements ,la muscu , les jours où on se force à courir pour maintenir le niveau , le régime alimentaire relativement strict, les apéros au jus de fruit et sans cacahuetes ! Je vais bien sûr continuer à courir , à surveiller mon poids , à me préparer encore sérieusement pour de nouvelles échéances , mais je vais plutôt me limiter à des trails en deça des 80 kms , des courses d'un jour, disons de 30 à 80 kms ; je trouve que c'est déjà pas mal , et il y a tellement de choix que j'espère pouvoir aussi découvrir d'autres paysages, d'autres montagnes, d'autres ambiances ...
https://www.youtube.com/watch?v=UC0sMO0oUo8
septembre 2018, croisière en Istrie
Le "traditionnelle " croisère annuelle a eu lieu en 2018 , en Croatie , et plus précisément au départ de Pula , en Istrie , petite péninsule au nord de la Croatie . Nous sommes 18 , et arrivons en ordre très dispersé , les moyens d'accès étant soit un avion direct pour Pula au départ de Nantes , soit avion pour , puis un bus vers Pula , soit en voiture pour une partie d'entre nous .
Cathy et moi arrivons de Chamonix , après ma petite course ; nous récupérons Françoise et Jean Phi à l'aéroport de Bergame le vendredi soir , passons la nuit sur place et traçons le samedi matin pour Pula . Quand nous y arrivons , vers 15h30 , tout le monde est là , à l'exception d'Elyane et Jean Claude qui nous rejoindront dans la soirée. Les formalités d'embarquement effectuées , l'approvisionnement fait , la soirée se passe sur les pontons à boire l'apéritif .
Dès le lendemain matin , nos deux bateaux partent en direction de l'ile de Unije , à 30 milles dans l'est de la pointe sud de l'Istrie; Premier mouillage au pied du village , déjeuner à bord , puis nous contournons l'ile par le nord pour prendre un mouillage dans une baie très profonde coté est cette fois.
baie à l'est de l'ile d'Unije
On se fait expliquer ( et aider ) par le boatman local pour amarrer nos bateaux sur un système de 4 pendilles . Probable que le bateau ne bougera pas ! j'en parle au boatman qui me répond " believe me , it is safe and sometimes very usefull " . Bon , s'il le dit ... La suite de la croisière nous prouvera qu'il avait raison ! La majorité d'entre nous descend à terre pour visiter le village ; moi , je préfère rester à bord , je me sens un peu làs ( j'ai bouclé ma course seulement 48h plus tôt ) et j'en profite pour faire du stand up paddle que nous avons loué pour la semaine. Comme par hasard , le soir , nous dinons à base de poulpe cuisiné , ramené depuis le resto du village . Excellent. Nuit calme , malgré un bel orage qui claque à moins de 100m des bateaux , mais pas de vent . Le lendemain matin , c'est paddle pour tout le monde (sur notre bateau) . Et tous arrivent sans trop de problème à tenir debout et faire un tour en pagayant .
Nous partons en courant de matinée vers l'ile de Losinj , à l'est . Pas de vent , donc traversée au moteur et mouillage dans une baie à l'ouest , où l'eau est d'une clarté irréelle ( coordonnées GPS : 44°38'38N / 14°21'22E ) , baignade , paddle , apéro, repas et petite sieste , puis on décolle pour un peu de navigation à la voile vers la baie Artaturi ou nous avons prévu de passer la nuit . Nous mouillons dans cette baie , puis après un tour à terre , où nous constatons le prix assez exorbitant des restos , nous regagnons notre yacht et dinons à bord . le temps est calme, la mer d'huile , le ciel étoilé est magifique , bref la nuit s'annonce somptueuse... Grossière erreur ! Vers 2h , le tonnerre gronde , de plus en plus près , jusqu'à éclater juste au dessus de nous . Le vent soufle un peu , puis pas mal , puis beaucoup , la pluie se transforme en grêle , c'est impressionnant. Je me précipite pour démarrer le moteur et me mettre à la barre , pour essayer d'accompagner les mouvements du bateau et parer un éventuel décrochage de l'ancre. La grêle et le vent sont tellement forts qur l'on ne voit rien , impossible de repérer si nous dérapons , il faut juste attendre l'éclair suivant pour voir la position des autres bateaux et parer un risque de collision ou d'échouage. Pendant un bon 1/4 d'heure , j'ai mis le moteur en marche avant , à faible régime , ce qui nous a permis de limiter la traction sur l'ancre et de rester en permanence dans le lit du vent; puis ça s'est calmé , assez rapidement .Le pont était recouvert de 2 bons cms de grêle , avec un vent monté à environ 60 noeuds , une force que je n'avais jamais connue. Une fois l'orage passé , nous avons constaté que nous n'avions absolument pas dérapé, ce qui n'était pas le cas du bateau Carlitos and co qui lui avait repoussé avec difficulté les avances d'un bateau allemand , l'un des deux ( ou les deux ) ayant décroché du mouillage. J'ai eu beaucoup de mal à me rendormir , car ma couchette avait bien pris l'humidité , et j'étais aux aguets pour parer un éventuel nouvel orage.

Après cette nuit agitée , nous avons décidé de partir vers le port et la ville de Mali Losinj, d'y accoster et d'y rester 24 heures , pour profiter de cette jolie cité et rester à l'abri au cas où . Et moi , ça me va bien , car je suis quand même un peu fatigué , à force de ne dormir que très peu, voire pas du tout , la nuit. Le journée se passe tranquillement , avec une belle visite au musée de l'apoxyoméne , pour certains d'entre nous .Mali Losinj , c'est touristique , mais ce n'est pas la foule de Dubrovnik, donc c'est assez sympa.
Mercredi matin : nous quittons le port , hissons les voiles et naviguons un peu , à allure faible en direction de la baie de Krivica , charmante crique protégée où nous passons la journée , entre paddle ( concours de saut sur paddle ) et baignade .
La encore , une eau cristalline dans une crique bordée de pins , super mignon. Puis nous partons pour l'ile d'Ilovik , où nous prenons un corps mort devant le village . Tout le monde descend à terre et nous visitons un superbe petit village assez tranquille ; j'aime beaucoup ces iles un peu à l'écart des flots du tourisme de masse; l'apéro du jour , 18 personnes à bord du bateau Carlito , est plutôt musclé , et bruyant; Jean Phi nous fait une belle démo de pilotage artistique de l'annexe , qui fait frémir l'ensemble des équipages ainsi que les gens attablés au resto du coin , à seulement 50 metres de nos bateaux! grand moment !
Jeudi : nous partons à l'aube pour retraverser vers le sud de l'Istrie, et après un arret rapide dans une petite baie de l'ile de Susak , nous entrons dans l'immense baie de Kamenjak . Il y a pas mal de monde , petits dériveurs , paddles , scooters des mers , voiliers et décidons de chercher pour la nuit un mouillage plus calme un peu plus au nord
Vendredi : le temps est maussade . Nous retournons naviguer vers la baie de Kamenjak . Ce matin , c'est cours de voile à bord : ce que nous aurions dû mettre en place il y a des années , afin que tout le monde comprenne un peu comment fonctionne un bateau . Clairement , les fondamentaux sont loin d'être acquis ! Le seront ils un jour ? Cela dépend de la volonté ou pas de chacun de s'intéresser , ou pas , à la manoeuvre . Cela dépend aussi de l'envie du skipper de prendre le temps d'expliquer ; il est souvent plus simple de faire seul ce qu'on sait bien faire , avec le risque de couper l'équipage de sa faculté de comprendre et d'apprendre ; Il est vrai que , pour tous , les croisières étant généralement courtes , c'est plus agréable de ne pas passer de temps à expliquer pour l'un , à apprendre pour les autres et ainsi de profiter plutôt du bref moment de la croisière . Nous regagnons la base en fin d'après-midi , et nous retrouvons à 18 dans un resto sympa pour manger des calmars ( excellents) .
Cette croisière un peu courte comme à chaque fois que nous ne partons qu'une semaine nous a fait découvrir un bout de Croatie pas envahi par les foules. Nous n'avons rien vu d'extrèmement spectaculaire , mais nous avons apprécié des paysages agréables , une eau cristalline , des petites criques sympas, des petits ports préservés. ca vaudrait le coup d'y rester plus longtemps pour mieux ressentir la quiétude de ces côtes.
Samedi matin: nous rendons les bateaux puis nous nous dispersons ; nous sommes 12 à rester quelques jours de plus , en deux "groupes " de six . Pour notre part , avec Patrice , Zabeth , Françoise et Jean Phi , nous avons loué une grande maison avec une belle piscine dans la campagne au mileu de l'Istrie ; ce sera notre base , pendant 3 jours pour visiter la région, et notamment Pula , Rovinj , les vieux villages perchés de Groznian, Motovun , Hum , la belle ville de Porec et grimper au sommet de l'Istrie ( à 1500m ) avec une vue époustouflante à 360° , en particulier sur la côte nord est , et la région de Rijeka.
chapelle de Beram , inscription en écriture glagolitique , anterieure au cyrillique
Parmi toutes ces belles choses , nous avons visité la basilique Saint Euphrasius à Porec , une merveille totale datant du 6eme siecle partiellement restaurée et classée au Patrimoine mondial de l'Unesco. Wikipedia
basilique Saint Euprasius , Porec
Nous avons aussi fait un midi , un festin à base de truffes, truffes qui se trouvent en grande quantité dans tout le centre de l'Istrie.Et bien sûr , nous avons acheté pas mal de produits à base de truffes !!
. repas 100% truffes !!
plus de photos :
https://photos.app.goo.gl/5ojxkVrnWLi9Wi5QA
Cathy et moi arrivons de Chamonix , après ma petite course ; nous récupérons Françoise et Jean Phi à l'aéroport de Bergame le vendredi soir , passons la nuit sur place et traçons le samedi matin pour Pula . Quand nous y arrivons , vers 15h30 , tout le monde est là , à l'exception d'Elyane et Jean Claude qui nous rejoindront dans la soirée. Les formalités d'embarquement effectuées , l'approvisionnement fait , la soirée se passe sur les pontons à boire l'apéritif .
Dès le lendemain matin , nos deux bateaux partent en direction de l'ile de Unije , à 30 milles dans l'est de la pointe sud de l'Istrie; Premier mouillage au pied du village , déjeuner à bord , puis nous contournons l'ile par le nord pour prendre un mouillage dans une baie très profonde coté est cette fois.
baie à l'est de l'ile d'Unije
On se fait expliquer ( et aider ) par le boatman local pour amarrer nos bateaux sur un système de 4 pendilles . Probable que le bateau ne bougera pas ! j'en parle au boatman qui me répond " believe me , it is safe and sometimes very usefull " . Bon , s'il le dit ... La suite de la croisière nous prouvera qu'il avait raison ! La majorité d'entre nous descend à terre pour visiter le village ; moi , je préfère rester à bord , je me sens un peu làs ( j'ai bouclé ma course seulement 48h plus tôt ) et j'en profite pour faire du stand up paddle que nous avons loué pour la semaine. Comme par hasard , le soir , nous dinons à base de poulpe cuisiné , ramené depuis le resto du village . Excellent. Nuit calme , malgré un bel orage qui claque à moins de 100m des bateaux , mais pas de vent . Le lendemain matin , c'est paddle pour tout le monde (sur notre bateau) . Et tous arrivent sans trop de problème à tenir debout et faire un tour en pagayant .

Après cette nuit agitée , nous avons décidé de partir vers le port et la ville de Mali Losinj, d'y accoster et d'y rester 24 heures , pour profiter de cette jolie cité et rester à l'abri au cas où . Et moi , ça me va bien , car je suis quand même un peu fatigué , à force de ne dormir que très peu, voire pas du tout , la nuit. Le journée se passe tranquillement , avec une belle visite au musée de l'apoxyoméne , pour certains d'entre nous .Mali Losinj , c'est touristique , mais ce n'est pas la foule de Dubrovnik, donc c'est assez sympa.
L'apoxyomène , statue découverte sous l'eau en 1996 , pour qui un musée lui est consacré ;WIKIPEDIA
Mercredi matin : nous quittons le port , hissons les voiles et naviguons un peu , à allure faible en direction de la baie de Krivica , charmante crique protégée où nous passons la journée , entre paddle ( concours de saut sur paddle ) et baignade .
La encore , une eau cristalline dans une crique bordée de pins , super mignon. Puis nous partons pour l'ile d'Ilovik , où nous prenons un corps mort devant le village . Tout le monde descend à terre et nous visitons un superbe petit village assez tranquille ; j'aime beaucoup ces iles un peu à l'écart des flots du tourisme de masse; l'apéro du jour , 18 personnes à bord du bateau Carlito , est plutôt musclé , et bruyant; Jean Phi nous fait une belle démo de pilotage artistique de l'annexe , qui fait frémir l'ensemble des équipages ainsi que les gens attablés au resto du coin , à seulement 50 metres de nos bateaux! grand moment !
Jeudi : nous partons à l'aube pour retraverser vers le sud de l'Istrie, et après un arret rapide dans une petite baie de l'ile de Susak , nous entrons dans l'immense baie de Kamenjak . Il y a pas mal de monde , petits dériveurs , paddles , scooters des mers , voiliers et décidons de chercher pour la nuit un mouillage plus calme un peu plus au nord
Vendredi : le temps est maussade . Nous retournons naviguer vers la baie de Kamenjak . Ce matin , c'est cours de voile à bord : ce que nous aurions dû mettre en place il y a des années , afin que tout le monde comprenne un peu comment fonctionne un bateau . Clairement , les fondamentaux sont loin d'être acquis ! Le seront ils un jour ? Cela dépend de la volonté ou pas de chacun de s'intéresser , ou pas , à la manoeuvre . Cela dépend aussi de l'envie du skipper de prendre le temps d'expliquer ; il est souvent plus simple de faire seul ce qu'on sait bien faire , avec le risque de couper l'équipage de sa faculté de comprendre et d'apprendre ; Il est vrai que , pour tous , les croisières étant généralement courtes , c'est plus agréable de ne pas passer de temps à expliquer pour l'un , à apprendre pour les autres et ainsi de profiter plutôt du bref moment de la croisière . Nous regagnons la base en fin d'après-midi , et nous retrouvons à 18 dans un resto sympa pour manger des calmars ( excellents) .
Cette croisière un peu courte comme à chaque fois que nous ne partons qu'une semaine nous a fait découvrir un bout de Croatie pas envahi par les foules. Nous n'avons rien vu d'extrèmement spectaculaire , mais nous avons apprécié des paysages agréables , une eau cristalline , des petites criques sympas, des petits ports préservés. ca vaudrait le coup d'y rester plus longtemps pour mieux ressentir la quiétude de ces côtes.
Samedi matin: nous rendons les bateaux puis nous nous dispersons ; nous sommes 12 à rester quelques jours de plus , en deux "groupes " de six . Pour notre part , avec Patrice , Zabeth , Françoise et Jean Phi , nous avons loué une grande maison avec une belle piscine dans la campagne au mileu de l'Istrie ; ce sera notre base , pendant 3 jours pour visiter la région, et notamment Pula , Rovinj , les vieux villages perchés de Groznian, Motovun , Hum , la belle ville de Porec et grimper au sommet de l'Istrie ( à 1500m ) avec une vue époustouflante à 360° , en particulier sur la côte nord est , et la région de Rijeka.
Pula
belle soirée à Visnian
La chapelle de Beram, sainte Marie de ???, 13eme siècle
, chapelle de Beram , fresque datée du 14eme siecle
au sommet de l'Istrie
basilique Saint Euprasius , Porec
Nous avons aussi fait un midi , un festin à base de truffes, truffes qui se trouvent en grande quantité dans tout le centre de l'Istrie.Et bien sûr , nous avons acheté pas mal de produits à base de truffes !!
. repas 100% truffes !!
plus de photos :
https://photos.app.goo.gl/5ojxkVrnWLi9Wi5QA
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