lundi 21 novembre 2016

nage avec les requins-baleines/ Madagascar

Une video prise sous l'eau , dans le canal du Mozambique , en PMT avec un requin baleine de 8m de long environ .Très impressionnant , un grand moment à vivre !
 ça pixelise parce que le transfert de videos sur Blogspot ne permet pas une grosse définition .  Enjoy !


mardi 8 novembre 2016

Madagascar/Octobre 2016


Après un vol d'une heure et 40 minutes , nous atterissons à Nosy Be , puis taxi , puis bateau pour rejoindre notre hébergement sur l'ile de Nosy Komba : Nous avions un bungalow de 70 m² , au bord de l'eau , avec une grande varangue face à la mer : nous y avons passé une semaine de rêve




                                              le bungalow , la terrasse privée et la plage 

Nous avons dormi , superbement bien mangé ( bonne cuisine , belle présentation) , nous avons nagé avec les requins baleine , fait de la plongée , du Stand up paddle , du kayak , pique-niqué 3 fois sur des ilots et plages de rêve , visité les villages de l'ile , gravi son sommet ( à 600 m ), passé d'excellents moments autour d'un verre avec Mylène et Jonathan , les autres résidents du lodge ainsi qu'avec Michel , le gérant , efficace , prévenant et amical ( nous n'étions pas "des clients" , nous etions "ses hôtes" )




Hélène nous a quitté au bout d'une semaine pour retourner bosser , Et Cathy et moi sommes partis en road trip vers le nord de la grande ile, destination Diego Suarez . J'avais réservé un 4x4 avec chauffeur , quasiment obligatoire  compte tenu de l'état des routes . Après 2 bonnes heures de route , nous sommes arrivés dans le parc de l'Ankarana ; nous y avons randonné pendant 6 heures , vu les tsingys , plein d'oiseaux, et des lémuriens en pagaille .






 Nous passons la nuit au bord du parc dans un lodge très sommaire mais suffisant  , puis partons très tôt , pour visiter les tsingys rouges , aux portes de Diego , et le parc de la Montagne d'Ambre , un parc national d'altitude ; nous y ferons une mini randonnée avec une guide en surpoids marchant bien lentement , et peu bavarde ; dommage car la forêt primaire ( une des dernières de Mada ) est magnifique à voir . en fin de journée , nous arrivons dans le centre de Diego Suarez et decouvrons cette ville du bout du monde , qui fut sans doute très animée il y a queqlues dizaines d'années . Maintenant , en dehors de la rue principale ( rue Colbert ) , le délabrement est général et certainement à l'image de nombreuses villes à Madagascar . le lendemain , nous partons pour une visite des environs de Diego , et commençons par escalader la "montagne des Français" , un escarpement de  400 m de haut qui fut occupé pour surveiller l'entrée de l'immence rade de Diego Suarez et la côte est de Mada.
     Vue exceptionnelle sur la baie ( 160 kms de tour tout de même ) et pas mal d'émotion quand on imagine la vie des hommes ici il y a 60 ou 80 ans .

Puis nous sommes allés  plein est voir la passe d'entrée . Après un déjeuner dans une gargotte sur la belle plage de Ramena , nous avons  visité les baies idylliques de la côte ( baie des pigeons , des dunes , de Sakalava ) et passé un moment à nous baigner ( au milieu de la foule: nous étions ... 2 sur la plage ! )




                                                         la plage de Ramena



                                               des fortifications gardant l'entrée de la baie 


baobab



la foule envahit la baie des dunes !

De retour à Diego en fin de journée , nous avons flané vers le port , admiré encore une fois la baie ainsi que les batiments coloniaux qui restent encore debout et diné à la" cantine", un petit resto fréquenté par les locaux, malgaches et vazahas . C'est bien , car nous ne sommes pas déguisés en touristes et nous vivons ces moments comme des habitués du lieu.
le samedi , dernier jour , est consacré au retour vers Nosy Be : 6 grosses heures de voiture sur une route souvent défoncée , pas entretenue ( nous n'avons pas vu un seul chantier d'entretien ou de réparation de route depuis notre départ ) .









Nous nous arrêtons en chemin pour prendre un café dans un marché ,et flâner au milieu des étals . Et on peut discuter avec les gens , en français , sans difficulté , sur les produits qu'ils vendent ; on est des vazahas mais tout se passe dans la gentillesse . J'ai juste reçu un refus quand j'ai demandé si je pouvais prendre en photo un stand qui vendait du khat : la conso est autorisée , mais officiellement , je crois que ce n'est pas légal .
Arrivés à Ankify vers 14h , nous reprenons un bateau pour Nosy Be , trouvons un hôtel très bien dans le centre de Hellville et flanons toute la soirée dans la ville . Le lendemain , nous prenons un vol pour la Réunion , descendons vite fait à St Pierre faire la bise à Hélène et visiter sa nouvelle maison , puis retour à Saint Denis pour la nuit . Dimanche , dernier jour avant le vol retour pour la métropole , nous nous levons tôt pour randonner une dernière fois , direction la Roche écrite avec une vue époustouflante sur le cirque de Salazie
Grand ilet , cirque de Salazie , vue de la Roche Ecrite


Ce bref séjour à Madagascar nous a permis de découvrir un pays très attachant , avec des paysages magnifiques ( et on en a vu qu'une infime partie ) , et des gens très faciles d'accès ,mais aussi un pays très pauvre , sans infrastructures , sans industries , laissé semble t'il à l'abandon , sans doute miné par une classe politique corrompue et irresponsable . Les malgaches rencontrés nous ont tous paru désespérés devant le délitement du pays ; tous ont encore en mémoire ce qu'etait leur pays il y a quelques decennies ... espérons qu'un jour proche , leur classe politique saura remettre le pays dans le sens du développement .

La Réunion/Octobre 2016/ Trail de Bourbon

Notre voyage annuel à La Réunion : on commence à s'y habituer , et c'est une bonne habitude , parce qu'on s'y sent vraiment bien sur cette ile . Et tout particulièrement à Saint Pierre : nous avons cette année loué un petit studio avec jardinet , barbecue et chaise longue ; situé à Terre Sainte , à 50 m de la mer , 150 m du port , nous y étions presque "chez nous", avec le marchand de légumes  , le poissonnier , le bouquiniste et la plage à deux pas . Une bonne base arrière pour de  vrais bonnes vacances : nous avons fait une belle excursion dans les tunnels de lave , randonné dans l'Entre Deux et passé une nuit dans la pampa , à l'ilot paradisiaque ( à recommender )
                                                       dans les tunnels de lave 

ilot paradisiaque


 Puis est arrivé le trail de Bourbon . Encore une belle aventure ( 111 kms , 6750 m D+ , 7700 m D- ) partagée cette fois avec Hélène : nous sommes partis le vendredi soir à 21h de Cilaos ; La première montée au piton des neiges , nous a fait d'emblée prendre 1700 m de D+ , sous une pluie fine , puis du vent et du froid au sommet ( à 2600 m ) . On a enchainé par une descente très technique et très  humide vers Hellbourg dans le cirque de Salazie . Puis une nouvelle montée au lever du jour vers la plaine des merles et le col de fourche pour basculer dans Mafate .
Le brouillard se dissipe et Mafate apparait ,  depuis le col de Fourche

Helène se fait mal au pied et nous atteignons Marla ( km 44 ) ou il commence à faire bien chaud . Première séance de soins pour elle , puis longue marche jusqu'à Roche Plate ou son moral est bien bas . Nous y restons presque une heure , quelques soins supplémentaires et nous attaquons le mur du Maido , un  bon gros morceau bien raide .

en haut du Maido
Le sommet du Maido , c'est un peu l'Alpe d'Huez de la "diagonale " : il y a un monde fou , car on peut y accéder en voiture et depuis le bas( roche plate ) , le parcours est commun entre le trail de bourbon et le grand raid . Et malgré notre allure pas super rapide , nous commençons à doubler les derniers coureurs du grand Raid . Nous sommes au 60eme kilomètre . à peine la mi-course et ce n'est pas la joie . Nouvelle séance de soins pour Hélène , j'en profite pour somnoler un peu  . Je pars un peu devant dans la descente vers Sans Souci( km 72 ) , la base vie où nous attend Cathy et Pierre . Ce dernier doit se charger d'accompagner Hélène sur les 40 derniers kms . Après un ravitaillement rapide ( purée de patate douce et gâteau énergie que j'avais préparé à l'avance , un changement de chaussettes et chaussures , une mini toilette "lingettes "), je repars seul dans la nuit qui tombe ( j'adore ce moment ) et dans la chaleur d'un soir tropical  ;comme je me sens vraiment bien , je décide de mettre la sauce jusqu'au prochain  gros ravito , à la Possession ( km 90 ) . Je double , je double , et je double !!! On commence à voir pas mal de monde dormir sur le bord du chemin ! Arrivé à la Possession vers 22h , j'estime avoir bien couru depuis 3 heures  et je décide de finir cette course "tranquillou" , d'autant que je n'aime vraiment pas cette fin de parcours, déjà faite deux fois en course en 2015. Mais je suis , comme beaucoup ( et comme lors de l'UTMB en 2015 ) , victime du manque de sommeil : juste avant d'arriver au point suivant ( la Grande Chaloupe ) , j'ai l'impression de repartir en sens inverse , et il faudra que je me donne des claques pour arriver au ravito . Là je me pose sur un banc , je dors quelques secondes( en fait , je ne sais pas combien de temps ) et je charge la bête par un doux mélange coca/café/coca/café . Je repars cahin -caha pendant une bonne demi-heure puis  l'envie irrépressible de dormir se dissipe . Je profite alors de cette chance incroyable d'être dans la nature en pleine nuit et en bonne forme. A ce moment de la course , j'ai dépassé le stade des douleurs multiples , la bulle s'est refermée et je suis dedans  . Je dois juste gérer un problème de frontale ( la mienne les piles sont mortes et les piles de rechange que j'ai dans mon sac ne sont pas les bonnes ! bravo la prépa !) . J'ai heureusement une deuxième frontale merdique qui éclaire un peu . Je ne force pas l'allure pour entre autre attaquer la dernière descente ( difficile ) au lever du jour et ne pas risquer de me faire mal ( c'est fou , je deviens raisonnable par moment ) . Je franchis la ligne à 6h14  du matin ,en très bonne forme et  bien content de moi  (402eme , 4eme  V3 , sur 1300 coureurs au départ  ) . Hélène arrive à peine une heure plus tard , elle devient une "ultratraileuse " . Elle est aux anges  et moi aussi !
ultratraileuse !!!

Pour ma part , c'était mon troisième ultra tenté , et le troisième réussi . Nickel ! Comme au Mont Blanc , la plus grosse difficulté aura été d'affronter une  deuxième nuit sans sommeil , mais je n'ai pas souffert du dos comme en 2015, je pense que les nombreuses séances de renforcement musculaire tout au long de l'année m'ont bien aidé . Et Hélène , malgré son TFL ,malgré sa cheville tordue , malgré ses douleurs aux pieds , aura réussi son objectif , seulement deux ans après avoir débuté le trail !

Nous passons alors 2 jours à nous  reposer entre plage , bistrots et marchand de glace  , avant de reprendre l'avion pour Madagascar . Mais ça , c'est une autre histoire !