mardi 23 juillet 2019

Ascension du Mont Valier 16 juillet 2019



Directement après une belle randonnée dans les Encantats , nous sommes trois ( Maryse , René et moi ) à partir à l'assaut du Mont Valier , sommet emblématique de l'Ariège.

Juste descendus des Encantats , nous posons nos tentes dans le petit camping d'Artiès , puis le lendemain matin , nous dirigeons en voiture vers Montgarri pour attaquer l’ascension du Valier par le côté espagnol . 





          Maryse et René dans la descente depuis le port de Barlonguère vers l'étang long




                          quelques passages pentus au dessus de l'étang long


                             la ligne de sommets faisant frontière entre Espagne et France , vue depuis le refuge . Au fond de la vallée l'étang rond


Nous effectuons une grosse montée jusqu'au col de  Barlonguère,col frontière, puis une descente magnifique vers les étang  long  et rond , avant d'avaler le fort raidillon qui nous amène au refuge des Estagnous. Il est 13h , nous mangeons quelques bricoles sur la belle terrasse ensoleillée , laissons l'essentiel de nos affaires au refuge , et montons rapidement au sommet du Mont Valier , montée raide mais assez facile . Au sommet , la vue est splendide,à 360° , nous voyons aussi bien les sommets espagnols (Aneto , Posets ) que français  ( Montcalm à l'est , sommets des hautes pyrénées à l'ouest) 




                                                 au sommet du Valier, 2838m

Puis re descente aux Estagnous,ou nous passons une bonne fin de journée , dans ce refuge confortable , tenu par un gardien sympa qui communique beaucoup avec ses clients  . nous aurons parcouru seulement 13 kms , mais avec plus de 2000 m de D+ et 1400 m de D- , le tout en 4h45 de marche .




                                coucher du soleil depuis le refuge

Le lendemain matin , nous prenons la route du retour par le même chemin , mais avec un crochet  vers le pic des 3 comtes à 2689m . Nous apercevons de nombreux isards sur les crêtes ; ils nous surveillent et s'éloignent tranquillement à notre approche ! Nous arriverons à Montgarri , après 5 petites heures de marche ( 1600m de D- pour 1000 m de D+ ) .



                                                            le monastère de Montgarri 





                                                      panorama ariégeois 

l’étang long depuis le col de Barlonguère

 Au final , super rando en aller-retour , par un temps magnifique; Chemins un peu techniques tout de même avec plusieurs passages avec main courante , au dessus du lac Long et dans la montée au sommet . Rien de bien méchant , mais il vaut mieux avoir le pied sûr pour passer sereinement.

l'album photos : cliquer sur le lien ci dessous.
https://photos.app.goo.gl/KyZTpsYiYSkarXrX9









Randonnées dans les Encantats ,12/13/14 /15 juillet 2019







  4 jours de randonnée dans les Encantats : Nous sommes un groupe de 9 personnes pour démarrer ( Françoise et Jean Phi, Josée et Pierre , Isa et Jean Marc , Jean Claude , Jean André et moi ) Nous serons rejoints le soir du deuxième jour par Maryse et René.
Vendredi 12 juillet : Nous démarrons depuis le parking du Pont de Ressec , accessible par une petite route depuis
Arties. Taxi local pour nous déposer au pont de Rius ( 1600m ) , et puis première montée vers le lac et le Refuge de la Restanca à 2000m , météo au grand beau. Petite pause café et direction le port de Rius à 2475 m. A notre gauche , le Montardo , qui nous nargue ! Pendant que le reste du groupe se pose , nous sommes 4 à monter faire le sommet atteint 40 minutes plus tard par Jean Claude et moi même ,à 2837 m d'altitude ; Nous avons tous les deux un peu forcé l'allure , et c'est bien essouflés et un peu transpirants que nous arrivons là haut ! Le panorama y est assez exceptionnel à 360° , sur tous les encantats , ses sommets et ses lacs, les Besiberri , au sud ouest  la chaine Aneto/Maladeta  , un peu plus loin le massif des Posets , et côté nord , tous les sommets ariégeois à portée de main , dont le Mont Valier , que je vais gravir quelques jours plus tard.




                                        au sommet du Montardo

Après avoir rejoint le reste du groupe, nous cheminons vers le sud , longeant une belle collection de lacs tous plus beaux les uns que le autres pour arriver au refuge Ventosa y Calvell à 2215m .

Ce refuge dispose d'un point de vue surplombant magnifique sur le lac noir ( en catalan Estany negre ) depuis sa superbe terrasse en bois. Le dortoir n'est pas à la hauteur de la terrasse : un seul grand espace pour 40 ou 50 ronfleurs ! Et un repas du soir ... surprenant , c'est à dire mauvais ( peut être un problème d'appros , car le lendemain matin , le petit dèj se révélera exceptionnellement bon et varié pour un refuge de montagne:

                            petit matin à Ventosa y Calvell  :prépa des sacs avant le démarrage

Jour 2 , 13 juillet. Il fait encore très beau , et assez vite chaud. Nous quittons le refuge en direction du Port de Colieto , passant en revue une collection de petit lacs somptueux; beau raidillon pour arriver au col  où le groupe arrive en ordre dispersé ;





 Nous refaisons de l'eau au sortir d'un gros névé , puis le groupe se scinde : Jean Claude , Jean Phi et moi partons pour une belle boucle tandis que les autres descendent directement vers notre prochaine étape , le refuge de Colomers. Nous grimpons au fond du cirque de Colomers , pique niquons au bord de l' "estany gélat " , qui n'est plus gelé , même si de nombreux névés plongent dans ses eaux bien glacées . Nous cherchons un peu notre chemin , avant de retomber sur une trace bien marquée, et rejoignons après une belle et longue marche le refuge . Maryse et René arrivent quelques minutes après nous , en provenance de La Rochelle et après une courte montée depuis Banos de Tredos. Diner correct et nuit tranquille , petit déjeuner simple comme dans un vrai refuge .

Jour 3 , 14 juillet : il pleut , on ne voit rien ! Nous changeons le programme et décidons de rejoindre directement le prochain refuge , Saboredo ( 2299 m) : arrivée vers 12h , donc on y mange à l'abri ; L'après midi , c'est bulle, sieste , lecture , sauf Maryse et René qui profitent d'un ciel qui s'éclaircit pour faire l'ascension du pic de la Ratera , pas mal dans le brouillard quand même. Pour ma part , vers 17h , je pars marcher une grosse heure et demi. La gardienne du refuge est super accueillante , le refuge est tout mignon , refait récemment , avec un dortoir super clair ( rare !! ) .


Jour 4 , 15 juillet. La météo annonce le retour du beau temps ... mais quand on démarre , on est encore dans un épais brouillard . 5 d'entre nous , une fois franchi le port de la Ratera, montent au sommet ( 2862m )ou nous ne restons pas car la visi est de l'ordre de 10 m ! et il fait froid . Dommage pour le point de vue. Nous attaquons la descente , et 30 minutes plus tard , le ciel se déchire et le bleu apparaît ! nous finirons la journée en crevant de chaud , crème solaire et chapeaux de sortie ! Nous retrouvons le reste du groupe à proximité du refuge de Colomers : il nous reste une longue route pour rejoindre les voitures au Pont de Ressec ; le chemin emprunté , d'abord en balcon au dessus de la vallée est magnifique, puis la grimpette au port de Ribatera usera certains d'entre nous ! Et il nous restera une très longue descente d'abord sur sentier raide et caillouteux puis sur piste carrossable . Au total , nous aurons fait un bon 23 kms ( montée à la Ratera comprise) pour atteindre les voitures.

Pour l'occasion, je découvrais les Encantats : et ben c'est super beau ! les chemins sont bien "pyrénéens " , caillouteux , souvent étroits , jamais vraiment reposants ; les lacs sont incroyablement nombreux . Les dénivelées sont (relativement ) faibles , car nous avons pendant 4 jours , oscillés entre 2000 et 2600 m ; un endroit ù je reviendrai avec plaisir , car il mereste une grande partie de la zone à découvrir














plus de photos :

                                           https://photos.app.goo.gl/7h7hypnHVSdQXqpX7





Luchon Aneto trail , juillet 2019


 Bagnères de Luchon , 6 juillet 2019: cette année , ce sera ma plus grosse course , 67 kms , 4400 m de D+ ... quand même ! Je ne suis pas bien entraîné , pas trop motivé non plus , mais ça fait plusieurs années que je louchais sur les trails de Luchon , et notamment cette "Route 3404" de 67 kms , qui passe par le pic de Mulieres à 3010 m d'altitude ,  sur la même ligne de crête que l'Aneto.
Pour l'occasion , je me joins à un groupe conséquent de trailers du club de Nieul sur Mer ( Nieulairpur ) , qui courent soit le 67 , soit le 42 kms .
Après un installation au camping de Luchon le jeudi , nous randonnons et pique niquons au lac d'Oo le vendredi , petite ballade de santé avant la course du lendemain.
Samedi matin 5h30 : nous sommes 4 à courir la route 3404 , Antoine, Boris , René et moi .


Clairement , il y a deux "jeunes" , un "jeune vieux qui va vite" et moi, mal préparé et le plus lent du groupe ( le plus vieux aussi , puisque seulement un coureur , sur les 400 inscrits, est plus âgé) . Je pars avec René , qui me lâche après une dizaine de kms . Antoine et Boris , sont sans  doute déjà bien devant. Pour la première fois de ma vie , je vais me retrouver proche des barrières horaires , mais malgré mon entrainement plutôt déficient , ça ne m'inquiète pas trop.
Le premier point de contrôle à l'Hospice de France me voit arriver 15 minutes avant la barrière . Je remplis mes gourdes car il commence à faire bien chaud , il faut donc boire plus . Vient ensuite une belle montée jusqu'au port de Venasque , à 2400m , puis une grosse descente jusqu'à La Besurta , en Espagne donc ,où je passe cette fois 20 minutes avant le couperet .
                                                                   Lac de Venasque

Aneto et Maladeta depuis le Port de Venasque

J'attaque alors la montée vers le pico de Mulierès ( 1400 m de d+ ). Je m'amuse de reconnaître toute la première partie de cette ascension , que j'ai aperçu les 2 fois où , en hiver et en rando ski , j'ai gravi l'Aneto . Mais là tout est vert au lieu du blanc hivernal ! Du côté du "forau de l'Aigualut" , je croise les 3 premiers de la course , qui eux redescendent : ils ont déjà couru 37 kms , alors que je n'en suis qu'au  26 ou 27eme ! Nous passons à quelques mètres seulement du "trou du Toro" ,origine  officielle de la Garonne qui ressort à l'air libre côté français. La montée est longue , difficile , de plus en plus enneigée , et le soleil cogne dur. Je croise Antoine qui finira la course avec une excellente 33eme place


                                                          Antoine dans la descente 

Les derniers hectomètres d'ascension sont une souffrance pour la plupart des coureurs , moi y compris ; le manque d'oxygène se ressent fortement.
Et j'atteins le sommet après plusieurs stops de quelques secondes pour récupérer du souffle.





En haut les commissaires de course commencent à dire à la poignée de coureurs présents que nous ne passerons pas la barrière horaire suivante ( la Besurta retour ) ; ça a le don de m'énerver , car je ne veux pas abdiquer maintenant ! alors j'essaye de descendre rapidement , en usant des nombreux névés pour glisser rapidement vers le bas . Certains se jettent dans la descente , moi , je reste lucide et calcule tout de même le ratio avantage/risque ! je jongle entre névés pas trop pentus et zones de dalles libres de neige. Je surveille aussi les ponts de neige prêts à lâcher , bref , j'adopte un comportement plus montagne que trail . Je tombe quand même une fois ( petit épanchement au coude constaté qlq jours plus tard) , et je trottine sur la fin de la descente , pour arriver au contrôle 35 minutes avant la barrière : tranquilo !!  Par contre , vu le vent que j'ai mis à pas mal de coureurs , il y aura de l’élimination dans l'air ! Malheureusement , une fois de plus , je bloque au niveau alimentation , incapable d'avaler quoi que ce soit , même pas un bout de banane. Je continue donc à l'eau+ poudre Nutraperf . La dernière grosse montée jusqu'au Pas de l'Escalette ( +800 m de d+), qui nous fait rebasculer en France, sera pour moi un calvaire. Plus aucune énergie pour grimper. Je pointe au col puis attaque la descente vers l'Hospice de France , où j'espère trouver Nicolas et Camille : en fait , je les retrouve bien plus tôt , car ils sont venus à ma rencontre . Je cours de nouveau en descente avec eux , me prends une monstrueuse gamelle dans un torrent de poussière , mais aucune blessure , juste un maquillage noir sur le côté droit . J'arrive au ravito , 40 minutes avant l'heure fatidique ; je me pose quelques instants , avale quand même une compote vitaminée ( Aptonia de Decathlon ) que m'a donné Camille , un micro bout de banane, et repart seul '"pour finir" . Encore 14 kms jusqu'à la ligne avec 2 montées ( +400 m au total ) et de la descente ( -1000 m environ) . C'est bien long , je sature , enchaîne marche rapide et course lente . Je finis les 20 dernières minutes avec la frontale que Nico m'a prêté , car la nuit tombe et la forêt  dense laisse peu passer ce qu'il reste de lumière! Je passe la ligne après 16h 15 de course ,fatigué mais tout de même content ! J'ai 45 minutes de marge sur le temps limite , une trentaine de coureurs derrière et le triple  d'abandons et de hors temps . Je suis (presque) le plus vieux , mais pas le plus lent ! Boris , bouffé par les crampes finira en 14h29 , loin de son potentiel , René mettra 15h48 , en terminant au ralenti sur les 20 derniers kms , par manque de motivation . Lui aussi , il a le potentiel pour faire bien mieux. quant à Antoine , il nous claque un temps stratosphérique de moins de 12h et une belle 33eme place.
Bref , moi aussi , je l'ai fait. 2eme ( et dernière ? ) course de la saison 2019 . Pour 2020 , on verra ; peut être pétanque , ou course en déambulateur , faut voir !

Boris( photo René )

                                               René au sommet ( photo himself)